Vous voilà enfin avec votre permis en poche. A vous les joies et sensations du 2-roues !
Le jeune, mais non moins responsable, motard que vous êtes désormais a donc naturellement poussé la porte de son concess préféré (pour les plus nantis) ou épluché consciencieusement les petites annonces (pour les autres) à la recherche de « l’élue », celle qui saura résoudre la délicate équation entre coup de cœur, budget et nouvelles obligations imposées par l’arrêté du 10 janvier 2013 en réforme des permis A1 et A2.
Quelque soit le budget dont vous disposez, abordez le projet globalement. Il est très probable que, conjointement à l’acquisition de votre moto ou de votre scooter, se greffent des frais complémentaires comme l’achat d’un équipement du pilote (casque, gants, blouson…), un des éléments clef de la sécurité à ne négliger sous aucun prétexte ; comme l’entretien de la machine, son immatriculation (carte grise + plaques éventuelles) ; Et bien évidemment, l’accession à une police d’assurance « qui tienne la route ». Cette dernière ne s’avère pas toujours simple à dégoter et son coût reste dans tous les cas plus onéreux pour les jeunes permis qui constituent une cible à risques pour les assureurs (25% des personnes tuées à 2-roues ont moins de 24 mois de permis, selon ONISR).
Avant toute chose, pensez d’abord à vous et à votre sécurité ! Si vous n’avez pas les moyens de vous assurer en formule « tous-risques », privilégiez systématiquement les options qui pourront optimiser votre protection. La valeur de votre machine, aussi élevée soit-elle, ne pourra jamais concurrencer celle de votre santé ou de votre vie.
Indépendamment de la formule choisie, des facteurs pourront également influencer le prix de votre cotisation. Quelques exemples ci-dessous (la liste n’est pas exhaustive).
- L’âge de votre bolide (date de 1ère immatriculation)
- L’usage auquel vous le destinez : Loisirs uniquement, boulot-dodo, véhicule de fonction à part entière…
- Les conditions de garage (local fermé, privatif ou non ; extérieur), mais aussi le lieu de garage (risque de vol plus important dans les grandes villes par exemple)…
- Justifier d’un bonus ou malus sur un contrat d’assurance auto ;
- Vouloir prêter votre 2-roues (prêt de guidon) ;
- Posséder préalablement, ou comptez faire établir, un contrat d’assurance pour un autre véhicule au sein de la même compagnie ; …
Sachez aussi que le montant d’une prime d’assurance fluctue forcément d’une année à l’autre sur la base du chiffre global de sinistres et des frais inhérents indemnisés par les assureurs.
Soyez réglo ! Inutile de chercher à mentir sur les informations requises par l’assureur pour essayer de gagner quelques euros, tenter d’assurer une moto non homologuée ou pour laquelle vous ne détenez pas de permis valide. Dans le sens où ces données sont déterminantes pour le calcul de votre cotisation, toute fausse déclaration peut entraîner des sanctions comme la résiliation du contrat par l’assureur, voire sa nullité si votre mauvaise foi est prouvée (art. L. 113-9 et L.113-8 du Code des Assurances). Bref, le genre de situation qui risque sérieusement de vous fermer l’accès à la majorité des sociétés d’assurance ou mutuelles.
Pour éclairer votre choix, consultez sans hésiter les comparateurs d’assurance en ligne qui, via la délivrance de devis, vous permettront de mettre en lice plusieurs compagnies d’assurance moto afin de dénicher celle qui saura vous offrir le meilleur rapport qualité/prix, un critère de sélection incontournable. Les sites comparateurs sont nombreux, et la plupart d’entre eux proposent désormais une rubrique « devis moto » dédiée aux jeunes permis.
A consulter de concert, les forums sur la moto où fourmillent et s’échangent moult info fort utiles.
Si les comparateurs en ligne se révèlent fort opportuns pour procéder à un premier « écrémage », rien ne vaut cependant un contact direct avec la ou les compagnie(s) sélectionnée(s). N’hésitez donc pas à la ou les appeler ou à vous y rendre si nécessaire.
D’une part, afin de vérifier les informations portées sur le devis obtenu en ligne, et confirmer par écrits les termes qui définiront votre contrat ;
Mais aussi pour poser des questions, obtenir des précisions sur les diverses garanties et options, que vous pourrez éventuellement négocier :
- Des droits d’entrée seront-ils appliqués ?
- Quelles sont les clauses d’exclusion ?
- Quel est le montant des franchises (relatives et absolues) en cas de sinistre ?
- Une franchise kilométrique est-elle appliquée (histoire de ne pas avoir à pousser votre « belle » sur 20 ou 30 bornes pour bénéficier d’une assistance dépannage)?
- Quelles conditions pour un prêt de guidon, une « garantie conducteur » ou la prise en charge de votre équipement ?
- Dois-je justifier d’un tatouage de ma moto, de l’homologation de mon équipement pilote ou de mon antivol ? …etc
Vous constaterez ainsi qu’au gré de ses agences, une même compagnie peut afficher des différences de tarif assez conséquentes quelquefois.
Ceci étant, ne vous bercez pas non plus d’illusions ; Les assureurs étant plus enclins à encaisser qu’à dédommager, il faut bien souvent qu’un sinistre soit déclaré pour estimer réellement leur réactivité et leur engagement professionnel.
Une fois encore, veillez à ne pas succomber aux chants des sirènes du « low-coast » ou autres propositions trop alléchantes.
Considérez concrètement la meilleure concordance entre le tarif et les garanties proposés relativement à vos besoins identifiés.
En attendant de vous autoriser à titiller l’asphalte du genou en toute sécurité (of course), prenez donc le temps de méditer sans modération ce judicieux «adage » signé Mehdiator : « La moto, c’est comme le sexe : Sortez couvert 😉 »
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